Pour une analyse synonymique d'un mot "polyvalent": le cas de l'adjectif "important"

Dans cet article l’auteur analyse d’un point de vue diachronique le parcours sémantique du mot « important » dans les définitions de quelques dictionnaires de la langue française : attesté dès le XVe siècle dans le sens de « ce qui a de l’importance », il acquiert des nouvelles acceptions au XIXe siècle, lorsqu’il devient le synonyme de « vain » ou « glorieux » en combinaison avec un nom ayant le trait /+humain/, et au XXe siècle, lorsqu’il entre en combinaison avec les noms de la quantification. Ensuite, l’auteur aborde, d’un point de vue synchronique cette fois, la ressemblance entre cet adjectif et ses para-synonymes ainsi que son évidente polyvalence en contexte, puisque ce n’est que la mise en discours qui permet d’en déceler toute la complexité et les nuances sémantiques. Il apparaît ainsi que cette unité tend d’une part à se spécialiser en combinaison avec des mots appartenant à des domaines spécifiques, de l’autre à se banaliser dans des contextes plus généraux à cause de sa fréquence élevée surtout dans le discours oral, dans un phénomène de désémantisation qui fait suite à l’extension d’emploi précédente.

In questo articolo, l’autrice analizza da un punto di vista diacronico il percorso semantico dell’aggettivo « important » nelle definizioni di alcuni dizionari di lingua francese: attestato fin dal XV secolo con il significato di “ciò che ha importanza”, la parola acquisisce nuove accezioni nel XIX secolo, allorché diventa il sinonimo di “vano” o “glorioso” in combinazione con un nome avente il tratto /+humano/, e nel XX secolo, allorché accompagna nomi di quantificazione. Successivamente, l’autrice affronta - questa volta da un punto di vista sincronico - i parasinonimi dell’aggettivo “important” nonché la sua polivalenza: è, in effetti, la contestualizzazione nel discorso che permette di rivelarne la complessità e le sfumature semantiche. Sembrerebbe che questa unità lessicale tenda da un lato a “specializzarsi” combinandosi con parole appartenenti ad ambiti specifici, dall’altro a “banalizzarsi” in contesti più generali a causa della sua elevata occorrenza soprattutto nel discorso orale, per cui si assiste ad un fenomeno di “desemantizzazione” legata ad un uso sempre più esteso del lessema analizzato.