Les jeunes migrants, individuellement, dans leurs expériences de vie quotidienne et à travers leurs réseaux et associations, nous obligent à réfléchir sur le concept de citoyenneté comme une représentation qui structure le rapport à autrui dans l’espace public. Les migrations transnationales offrent des exemples paradigmatiques de ces nouveaux espaces de recompositions identitaires et citoyennes (Castels 2002 ; Ambrosini 2008). À l'intérieur de ces espaces, les jeunes migrants mobilisent compétences et habilités au service des « objectifs communs de collaboration solidaire » (Mance 2006), au-delà des intérêts catégoriels et/ou communautaires. L’article propose d'offrir des points de réflexion à ce sujet, mettant en évidence combien les pratiques de citoyenneté adoptées par les enfants de migrants en Italie sont partagées par les demandes de « nouveaux » italiens de la part des petites communes d'accueil de demandeurs d'asile du sud de l'Italie à fort risque d'extinction; par les offres spontanées du propre territoire de différents maires aux processus de stabilisation des mineurs venant de Tunisie et de Libye oubliés à la frontière maritime de Lampedusa et sujets à des pratiques de détention arbitraires (Vassallo Paleologo 2011). Des preuves de démocratie qui permettent aux « nouveaux » et aux « vieux » italiens de développer une nouvelle forme de communication qui dérive du fait de revendiquer tous deux leur propre existence à travers la réciproque « redécouverte des diversités culturelles par rapport à un modèle dominant de globalisation » (Touraine 2009).
Réfugiés et demandeurs d'asile dans le sud de l'Italie. Parcours de durabilité sociale dans un système d'État social déstructuré
ELIA, Anna
2014-01-01
Abstract
Les jeunes migrants, individuellement, dans leurs expériences de vie quotidienne et à travers leurs réseaux et associations, nous obligent à réfléchir sur le concept de citoyenneté comme une représentation qui structure le rapport à autrui dans l’espace public. Les migrations transnationales offrent des exemples paradigmatiques de ces nouveaux espaces de recompositions identitaires et citoyennes (Castels 2002 ; Ambrosini 2008). À l'intérieur de ces espaces, les jeunes migrants mobilisent compétences et habilités au service des « objectifs communs de collaboration solidaire » (Mance 2006), au-delà des intérêts catégoriels et/ou communautaires. L’article propose d'offrir des points de réflexion à ce sujet, mettant en évidence combien les pratiques de citoyenneté adoptées par les enfants de migrants en Italie sont partagées par les demandes de « nouveaux » italiens de la part des petites communes d'accueil de demandeurs d'asile du sud de l'Italie à fort risque d'extinction; par les offres spontanées du propre territoire de différents maires aux processus de stabilisation des mineurs venant de Tunisie et de Libye oubliés à la frontière maritime de Lampedusa et sujets à des pratiques de détention arbitraires (Vassallo Paleologo 2011). Des preuves de démocratie qui permettent aux « nouveaux » et aux « vieux » italiens de développer une nouvelle forme de communication qui dérive du fait de revendiquer tous deux leur propre existence à travers la réciproque « redécouverte des diversités culturelles par rapport à un modèle dominant de globalisation » (Touraine 2009).I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.